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Contre-cultures et théâtre à Berlin depuis 1960 : Mises en scène de la contestation
Publié le 25 février 2011 – Mis à jour le 18 février 2022
le 25 novembre 2011 Salle D31 de la Maison de la Recherche de l'Université de Toulouse - Le Mirail
Journée d'études organisée par l'axe théâtre / cinéma du CREG (UTM)
Devenue une ville ouverte sur le monde (Weltstadt) après avoir mené une existence « insulaire » jusqu'à la chute du Mur, Berlin exerce une puissante force d'attraction sur des artistes venus du monde entier. La capitale allemande est un lieu propice à la créativité et favorise l'émergence de contre-cultures et de cultures marginales: scène off, scène alternative, culture underground, culture de quartier (Kiez-Kultur)...
C'est à travers le prisme des arts de la scène que nous proposons, durant cette première journée de recherches et d'échanges, d'étudier la dimension créative, intellectuelle et engagée des contre-cultures berlinoises. Quelles sont les spécificités, les stratégies d'affirmation, les dynamiques spatiales et les temporalités des contre-cultures de part et d'autre du Mur ? De quelle manière la protestation fut-elle chorégraphiée et mise en scène par les mouvements contestataires étudiants de Berlin-Ouest depuis les années 1960 à travers, par ex., le happening, le cabaret, le théâtre non-subventionné ou Freies Theater, le théâtre d'agitprop comme le théâtre de rue ou Straßentheater ? Comment décrire les relations entre la culture institutionnelle et les cultures de la marge (théâtre in et théâtre off) ? À Berlin-Est, où l'on pourrait parler d'une contre-culture feutrée pour décrire les îlots de résistances et/ou de dissidences dissimulés dans les arrière-cours du Prenzlauer Berg, la contestation s'exprimait aussi à haute voix, mais de façon codée, sur les scènes de théâtre des années 1970 et 1980. Comment et à travers quels spectacles une telle complicité entre un public et les gens de théâtre a-t-elle pu s'établir ? Peut-on parler d'une résistance au sein de l'institution théâtrale ? Après la chute du Mur où l'on a vu se multiplier les lieux alternatifs de création, souvent précaires, mobiles, parfois plus festifs qu'engagés, quels sont aujourd'hui, à l'heure de la « gentrification » de certains quartiers, les nouveaux vecteurs de la contre-culture théâtrale ? Dans quelle mesure la fascination des artistes du monde entier pour Berlin ne relève-t-elle pas également d'un rapport inconscient, fantasmé ou assumé aux années 1960, voire aux années 1920, que les premières ont grandement contribué à redécouvrir et à relire ?
Cette journée d'études, organisée par l'axe théâtre/cinéma du CREG, s'inscrit dans une réflexion plus vaste de l'EA sur les « cultures en marge et cultures dominantes » ; elle sera l'amorce d'un colloque international prévu en 2012, avec une ouverture plus large sur des formes artistiques autres que l'activité théâtrale (cinéma, poésie, performance, arts visuels, BD, musique...).
Programme de la journée
C'est à travers le prisme des arts de la scène que nous proposons, durant cette première journée de recherches et d'échanges, d'étudier la dimension créative, intellectuelle et engagée des contre-cultures berlinoises. Quelles sont les spécificités, les stratégies d'affirmation, les dynamiques spatiales et les temporalités des contre-cultures de part et d'autre du Mur ? De quelle manière la protestation fut-elle chorégraphiée et mise en scène par les mouvements contestataires étudiants de Berlin-Ouest depuis les années 1960 à travers, par ex., le happening, le cabaret, le théâtre non-subventionné ou Freies Theater, le théâtre d'agitprop comme le théâtre de rue ou Straßentheater ? Comment décrire les relations entre la culture institutionnelle et les cultures de la marge (théâtre in et théâtre off) ? À Berlin-Est, où l'on pourrait parler d'une contre-culture feutrée pour décrire les îlots de résistances et/ou de dissidences dissimulés dans les arrière-cours du Prenzlauer Berg, la contestation s'exprimait aussi à haute voix, mais de façon codée, sur les scènes de théâtre des années 1970 et 1980. Comment et à travers quels spectacles une telle complicité entre un public et les gens de théâtre a-t-elle pu s'établir ? Peut-on parler d'une résistance au sein de l'institution théâtrale ? Après la chute du Mur où l'on a vu se multiplier les lieux alternatifs de création, souvent précaires, mobiles, parfois plus festifs qu'engagés, quels sont aujourd'hui, à l'heure de la « gentrification » de certains quartiers, les nouveaux vecteurs de la contre-culture théâtrale ? Dans quelle mesure la fascination des artistes du monde entier pour Berlin ne relève-t-elle pas également d'un rapport inconscient, fantasmé ou assumé aux années 1960, voire aux années 1920, que les premières ont grandement contribué à redécouvrir et à relire ?
Cette journée d'études, organisée par l'axe théâtre/cinéma du CREG, s'inscrit dans une réflexion plus vaste de l'EA sur les « cultures en marge et cultures dominantes » ; elle sera l'amorce d'un colloque international prévu en 2012, avec une ouverture plus large sur des formes artistiques autres que l'activité théâtrale (cinéma, poésie, performance, arts visuels, BD, musique...).
Programme de la journée
Contact :
Charlotte Bomy - charlotte.bomy@univ-montp3.fr