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Appel à communications pour le 55e congrès de l’AGES
Publié le 16 juillet 2023 – Mis à jour le 28 octobre 2023
le 1 décembre 2023
Le congrès aura lieu du 26 au 28 juin 2024.
Toulouse - Campus du Mirail, Université Toulouse - Jean Jaurès
“La recherche en études germaniques. État des lieux, héritages et perspectives”, Toulouse, 26-28 juin 2024
Comité d’organisation : Hilda Inderwildi, Hélène Leclerc, Catherine Mazellier-Lajarrige, Liubov Patrukhina, Dirk Weissmann
La dernière cartographie des études germaniques en France ayant fait l’objet d’une manifestation de grande ampleur s’est tenue à l’Université de Paris-Nanterre en 1997 (30e Congrès de l’AGES). Dans sa préface aux actes publiés sous le titre Territoire du germaniste, Jean-Marie Valentin invitait la germanistique française à s’ouvrir à l’interdisciplinarité, non dans le sens d’un délitement de l’objet et d’une décomposition des disciplines, comme on a pu l’observer dans les German Studies, mais dans un esprit d’enrichissement par l’emprunt d’instruments conceptuels et l’acquisition de compétences complémentaires. Il appelait aussi de ses vœux la collaboration renforcée avec des collègues d’autres pays non-germanophones, à travers des rencontres multinationales. Dans les actes du colloque organisé par le DAAD en 2011, Zukunftsfragen der Germanistik, qui font dialoguer des germanistes belges, français, hollandais et luxembourgeois, Gérard Raulet constate qu’en France, les études germaniques résistent encore au cultural turn et il plaide pour des formations transversales sur le modèle des anciennes facultés de philosophie. Lidwine Portes et Tristan Coignard, quant à eux, étudient en 2021, dans la revue Études germaniques, le caractère opératoire du paradigme transnational pour les études germaniques, soit un périmètre à la croisée de différentes approches scientifiques et différentes traditions herméneutiques.
Quel constat pouvons-nous faire aujourd’hui, en resserrant le prisme sur la recherche en études germaniques, pour voir comment elle rejaillit sur les formations et sur les politiques universitaires ? La mise en réseau des recherches en études germaniques, au plan national et international, est-elle effective ? La voie d’une recherche germaniste intégrative, inter- et transculturelle, se dessine-t-elle ? Si oui, à quoi conduit-elle ? A-t-elle les effets espérés en termes de formation, d’effectifs et de profils d’étudiant.e.s ?
L’enjeu de la manifestation organisée à Toulouse sera de recueillir des données en vue d’établir un état des lieux des recherches en études germaniques en France aujourd’hui, d’en actualiser l’image, voire de constituer un fonds de documentation et d’archives, et d’en dégager des pistes prometteuses. Cette image s’élaborera de manière contrastive, dans la mise en regard avec les recherches en études germaniques telles qu’elles sont menées dans les pays de langue allemande et dans les aires non-germanophones. Les mobilités spécifiques et les cursus ciblés auront également toute leur place dans ce bilan de la recherche en études germaniques en France. En adéquation avec la thématique fédératrice du CREG pour le contrat en cours, « Hériter et transmettre : mécanismes et processus dans les pays de langue allemande », la réflexion se déploiera sur trois versants : héritages, état des lieux et perspectives. Les contributions proposées s’inscriront dans les axes indiqués ci-dessous, selon des approches variées : historiques, historiographiques, systémiques, comparatives, fonctionnalistes, prosopographiques…
Les propositions de contributions sont attendues pour le 1er décembre 2023 (entre 1500 et 2500 signes).
Merci de les adresser à l’adresse suivante : CongresAGESToulouse@protonmail.com
La dernière cartographie des études germaniques en France ayant fait l’objet d’une manifestation de grande ampleur s’est tenue à l’Université de Paris-Nanterre en 1997 (30e Congrès de l’AGES). Dans sa préface aux actes publiés sous le titre Territoire du germaniste, Jean-Marie Valentin invitait la germanistique française à s’ouvrir à l’interdisciplinarité, non dans le sens d’un délitement de l’objet et d’une décomposition des disciplines, comme on a pu l’observer dans les German Studies, mais dans un esprit d’enrichissement par l’emprunt d’instruments conceptuels et l’acquisition de compétences complémentaires. Il appelait aussi de ses vœux la collaboration renforcée avec des collègues d’autres pays non-germanophones, à travers des rencontres multinationales. Dans les actes du colloque organisé par le DAAD en 2011, Zukunftsfragen der Germanistik, qui font dialoguer des germanistes belges, français, hollandais et luxembourgeois, Gérard Raulet constate qu’en France, les études germaniques résistent encore au cultural turn et il plaide pour des formations transversales sur le modèle des anciennes facultés de philosophie. Lidwine Portes et Tristan Coignard, quant à eux, étudient en 2021, dans la revue Études germaniques, le caractère opératoire du paradigme transnational pour les études germaniques, soit un périmètre à la croisée de différentes approches scientifiques et différentes traditions herméneutiques.
Quel constat pouvons-nous faire aujourd’hui, en resserrant le prisme sur la recherche en études germaniques, pour voir comment elle rejaillit sur les formations et sur les politiques universitaires ? La mise en réseau des recherches en études germaniques, au plan national et international, est-elle effective ? La voie d’une recherche germaniste intégrative, inter- et transculturelle, se dessine-t-elle ? Si oui, à quoi conduit-elle ? A-t-elle les effets espérés en termes de formation, d’effectifs et de profils d’étudiant.e.s ?
L’enjeu de la manifestation organisée à Toulouse sera de recueillir des données en vue d’établir un état des lieux des recherches en études germaniques en France aujourd’hui, d’en actualiser l’image, voire de constituer un fonds de documentation et d’archives, et d’en dégager des pistes prometteuses. Cette image s’élaborera de manière contrastive, dans la mise en regard avec les recherches en études germaniques telles qu’elles sont menées dans les pays de langue allemande et dans les aires non-germanophones. Les mobilités spécifiques et les cursus ciblés auront également toute leur place dans ce bilan de la recherche en études germaniques en France. En adéquation avec la thématique fédératrice du CREG pour le contrat en cours, « Hériter et transmettre : mécanismes et processus dans les pays de langue allemande », la réflexion se déploiera sur trois versants : héritages, état des lieux et perspectives. Les contributions proposées s’inscriront dans les axes indiqués ci-dessous, selon des approches variées : historiques, historiographiques, systémiques, comparatives, fonctionnalistes, prosopographiques…
I. Héritages
- L’histoire de la discipline en France
- L’enseignement de l’allemand et la politique éducative en France
- L’histoire de l’AGES et des politiques de soutien (prix)
- Les partenaires institutionnels : UFA/DFH, DAAD, Goethe-Institut, ADEAF, etc.
- Les grandes figures des études germaniques en France
- La contribution de la germanistique française à la recherche internationale
- À quelle « Allemagne » se réfère-t-on aujourd’hui dans les recherches en études germaniques ?
- Quelle place pour les études autrichiennes, suisses... ?
- Les approches et traditions spécifiquement françaises : la place de la civilisation dans l’enseignement et la recherche en études germaniques, la place des études culturelles, etc.
- L’image de l’« Auslandsgermanistik » dans les pays germanophones.
II. État des lieux
- Qu’est-ce qu’un.e chercheur.se germaniste aujourd’hui ? Quelles compétences en attendre face aux défis de l’interdisciplinarité ?
- En quoi la cartographie des études germaniques a-t-elle évoluée ? (profils des postes, orientations des recherches, etc.)
- La question du périmètre de la section CNU 12 par rapport aux autres sections/disciplines pratiquant des recherches sur l’Allemagne et les pays de langue allemande
- Quel apport des « tournants » (postcolonial turn, spatial turn, emotional turn, cultural turn…) ?
- Les nouvelles modalités de la recherche en études germaniques : terrain, archives, recherche collaborative, apports du numérique, etc.
- Les financements de la recherche (publics et privés)
- Les dynamiques impulsées par les réseaux scientifiques (CIERA, entre autres)
- Les normes de l’éthique de la recherche et de l’intégrité scientifique
- La place de la recherche-création
- Les revues comme supports de la recherche : les nouveautés de la bibliométrie, de l’édition numérique et de l’open access
- L’enseignement et la recherche : les nouveaux cursus pluridisciplinaires, transnationaux ; l’enseignement en ligne et en distanciel
- Les enjeux du LANSAD et ses répercussions sur les traditions disciplinaires
- Les enjeux du numérique (traduction automatique, machine learning et intelligence artificielle).
III. Perspectives
- Les études germaniques en France peuvent-elles s’inspirer d’autres traditions européennes ?
- Renforcer l’interdisciplinarité, est-ce une solution pérenne ?
- Quelle germanistique à l’ère des Humanités numériques ?
- Les germanistes dans l’espace public : le rôle de la valorisation et diffusion des savoirs ; l’expertise des germanistes dans les médias
- Pourquoi continuer d’étudier l’allemand à l’université et comment ? Dans quelles perspectives de recherche ? Quel avenir pour les titulaires d’un doctorat en études germaniques et pour les germanistes en général ? Avec quel vivier ?
Les propositions de contributions sont attendues pour le 1er décembre 2023 (entre 1500 et 2500 signes).
Merci de les adresser à l’adresse suivante : CongresAGESToulouse@protonmail.com
Contact :