-
Partager cette page
Gegenkulturen und Theater in Berlin seit 1960 : Inszenierungen der Protestbewegung
Publié le 21. März 2014 – Mis à jour le 5. März 2021
le 25. November 2011 Raum D31, Maison de la Recherche
Tagung
Devenue une ville ouverte sur le monde (Weltstadt) après avoir mené une existence « insulaire » jusqu'à la chute du Mur, Berlin exerce une puissante force d'attraction sur des artistes venus du monde entier. La capitale allemande est un lieu propice à la créativité et favorise l'émergence de contre-cultures et de cultures marginales: scène off, scène alternative, culture underground, culture de quartier (Kiez-Kultur)...
C'est à travers le prisme des arts de la scène que nous proposons, durant cette première journée de recherches et d'échanges, d'étudier la dimension créative, intellectuelle et engagée des contre-cultures berlinoises. Quelles sont les spécificités, les stratégies d'affirmation, les dynamiques spatiales et les temporalités des contre-cultures de part et d'autre du Mur ? De quelle manière la protestation fut-elle chorégraphiée et mise en scène par les mouvements contestataires étudiants de Berlin-Ouest depuis les années 1960 à travers, par ex., le happening, le cabaret, le théâtre non-subventionné ou Freies Theater, le théâtre d'agitprop comme le théâtre de rue ou Straßentheater ? Comment décrire les relations entre la culture institutionnelle et les cultures de la marge (théâtre in et théâtre off) ? À Berlin-Est, où l'on pourrait parler d'une contre-culture feutrée pour décrire les îlots de résistances et/ou de dissidences dissimulés dans les arrière-cours du Prenzlauer Berg, la contestation s'exprimait aussi à haute voix, mais de façon codée, sur les scènes de théâtre des années 1970 et 1980. Comment et à travers quels spectacles une telle complicité entre un public et les gens de théâtre a-t-elle pu s'établir ? Peut-on parler d'une résistance au sein de l'institution théâtrale ? Après la chute du Mur où l'on a vu se multiplier les lieux alternatifs de création, souvent précaires, mobiles, parfois plus festifs qu'engagés, quels sont aujourd'hui, à l'heure de la « gentrification » de certains quartiers, les nouveaux vecteurs de la contre-culture théâtrale ? Dans quelle mesure la fascination des artistes du monde entier pour Berlin ne relève-t-elle pas également d'un rapport inconscient, fantasmé ou assumé aux années 1960, voire aux années 1920, que les premières ont grandement contribué à redécouvrir et à relire ?
Cette journée d'études, organisée par l'axe théâtre/cinéma du CREG, s'inscrit dans une réflexion plus vaste de l'EA sur les « cultures en marge et cultures dominantes » ; elle sera l'amorce d'un colloque international prévu en 2012, avec une ouverture plus large sur des formes artistiques autres que l'activité théâtrale (cinéma, poésie, performance, arts visuels, BD, musique...).
Programm
C'est à travers le prisme des arts de la scène que nous proposons, durant cette première journée de recherches et d'échanges, d'étudier la dimension créative, intellectuelle et engagée des contre-cultures berlinoises. Quelles sont les spécificités, les stratégies d'affirmation, les dynamiques spatiales et les temporalités des contre-cultures de part et d'autre du Mur ? De quelle manière la protestation fut-elle chorégraphiée et mise en scène par les mouvements contestataires étudiants de Berlin-Ouest depuis les années 1960 à travers, par ex., le happening, le cabaret, le théâtre non-subventionné ou Freies Theater, le théâtre d'agitprop comme le théâtre de rue ou Straßentheater ? Comment décrire les relations entre la culture institutionnelle et les cultures de la marge (théâtre in et théâtre off) ? À Berlin-Est, où l'on pourrait parler d'une contre-culture feutrée pour décrire les îlots de résistances et/ou de dissidences dissimulés dans les arrière-cours du Prenzlauer Berg, la contestation s'exprimait aussi à haute voix, mais de façon codée, sur les scènes de théâtre des années 1970 et 1980. Comment et à travers quels spectacles une telle complicité entre un public et les gens de théâtre a-t-elle pu s'établir ? Peut-on parler d'une résistance au sein de l'institution théâtrale ? Après la chute du Mur où l'on a vu se multiplier les lieux alternatifs de création, souvent précaires, mobiles, parfois plus festifs qu'engagés, quels sont aujourd'hui, à l'heure de la « gentrification » de certains quartiers, les nouveaux vecteurs de la contre-culture théâtrale ? Dans quelle mesure la fascination des artistes du monde entier pour Berlin ne relève-t-elle pas également d'un rapport inconscient, fantasmé ou assumé aux années 1960, voire aux années 1920, que les premières ont grandement contribué à redécouvrir et à relire ?
Cette journée d'études, organisée par l'axe théâtre/cinéma du CREG, s'inscrit dans une réflexion plus vaste de l'EA sur les « cultures en marge et cultures dominantes » ; elle sera l'amorce d'un colloque international prévu en 2012, avec une ouverture plus large sur des formes artistiques autres que l'activité théâtrale (cinéma, poésie, performance, arts visuels, BD, musique...).
Programm
Contact :
Charlotte Bomy - charlotte.bomy@univ-montp3.fr