‟L’arrière” (die Heimatfront) durant la Première Guerre mondiale

Publié le 29 novembre 2017 Mis à jour le 7 septembre 2019
le 12 juin 2018
14h30-17h
Université Toulouse 2– Jean Jaurès
Maison de la Recherche, Amphi 417

Conférence IRPALL, dans le cadre du programme "Patrimoines nomades" (CREG)


Christina Stange-Fayos
(Professeure, civilisation allemande)
Nina Régis (CDU, civilisation allemande)

Le mouvement des femmes allemand fait partie des grands mouvements de réforme sociale du XIXe siècle. Il collaborait avec les féministes des autres nations (notamment aussi les françaises), et ce, depuis les débuts de « l’Internationale féministe », laquelle était également pacifiste. Le déclenchement de la Première Guerre mondiale conduisit cependant ces femmes organisées en associations sous l’égide du BDF (Bund Deutscher Frauen) à conclure de nouvelles alliances, plus nationales. La conférence de C. STANGE-FAYOS analysera ce changement de paradigme nationaliste par le biais du plus important organe de presse des « modérées » (c’est- à-dire de l’écrasante majorité des féministes de l’époque), à savoir le mensuel DIE FRAU.
Objet aux multiples facettes culturelles, religieuses et symboliques, les représentations textuelles et iconographiques du pain connaissent une effervescence particulière entre 1914 et 1918 en Allemagne. Le pain de guerre est la matière d’une instrumentalisation politique à échelle nationale. Il s’agira pour N. REGIS de définir les effets de l’utilisation moralisatrice d’un aliment sur la politique du pain, sa production, sa distribution, sa consommation d’une part, sur la gestuelle, les nouvelles pratiques et les questions identitaires y étant liées d’autre part.
Les interventions seront suivies d’un débat avec le public, animé par H. Inderwildi.